Si les données brutes font apparaître une baisse des accidents de travail et de ceux de trajet, il convient, néanmoins, de mieux étudier les chiffres pour en relativiser leur portée. Quelles sont les principales causes de cette baisse ? S’applique-t-elle à tous les salariés ? Ce sont quelques-unes des questions à se poser afin de prendre les bonnes mesures qui s’imposent.
Les données
Les chiffres sont apportés par la très sérieuse Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), prenant en compte les arrêts de travail de plus d’une journée, suite à un accident de travail ou un à un accident de trajet. Mais le risque de perte d’emploi dissuade aussi, parfois, ces salariés à déclarer les accidents.
En 2016 ont ainsi été révélées les données comparatives de 2011 et 2012 qui laissent apparaître une baisse d’un peu plus de 4% qui confirme les statistiques des années précédentes et notent une baisse globale de plus de 30% en près de 60 ans et ce, bien que le nombre de salariés soient, aujourd’hui, deux fois plus élevés qu’en 1955, année de comparaison.
Quelles causes à cette baisse ?
La première cause établie par la Dares pour ces dernière années tient du fait de la baisse de l’activité économique. Elle implique, en effet, un emploi, lui aussi, en baisse, et une pression moins grande sur les travailleurs du fait d’un besoin de production moins intense.
Mais les conditions climatiques entrent également en ligne de compte, principalement pour les accidents de trajets. Neige et verglas ont été plus indulgents et entraîné moins d’accidents de circulation.
Les salariés à risque
Il n’en reste pas moins vrai que les ouvriers restent les plus exposés Même si ces accidents ont diminué de plus de 1% par an, pour eux, depuis 7 ans, ils restent, pour presque les ⅔, les principales victimes du travail.
Et, même pour les accidents de trajet, ces ouvriers sont aussi les plus touchés, du fait que ce sont ceux qui se déplacent le plus en vélo ou en voiture pour rejoindre leur lieu de travail.
Entre hommes et femmes, les premiers nommés représentent 68,2% des cas et, plus particulièrement, 92,2% des accidents de travail mortels, tout simplement parce qu’ils sont présents sur la grande majorité des postes à risque.
De la même façon, et pour les mêmes raisons, les jeunes sont plus touchés que les plus anciens.
Enfin, bien sûr, on peut noter que certains secteurs d’activité sont plus risqués que d’autres, comme la construction, l’intérim et l’hébergement médico-social. Le risque a, en outre fortement augmenté dans l’industrie chimique (+9%) et dans les activités immobilières (+6%).